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Publié le 19 mars 2025 Mis à jour le 19 mars 2025

Portrait d'alumni #2 : Mehdi

Mehdi est diplômé de Licence Professionnelle TCCI depuis 2016. Il nous a fait le plaisir de nous partager son parcours entre Europe, Amériques et Moyen-Orient. Retour sur son portrait inspirant, ses ambitions et son quotidien à Doha.

Mehdi, peux-tu nous raconter ton parcours ?

Je n’étais pas du tout destiné à faire du commerce à la base (rires).

J’ai toujours voulu être avocat, donc j’ai commencé des études de droit à l’Université Paris II Panthéon-Assas, en double diplôme de droit français/droit espagnol.

Finalement, il me fallait quelque chose de plus ouvert sur le monde, je ne voulais pas me limiter au marché français. J’ai donc entamé un BTS commerce international, ce qui me semblait être la voie la plus adaptée à mon projet.

Puis après un grand benchmark, j’ai choisi de continuer avec la licence TCCI. Elle me paraissait très intéressante parce qu’il y avait 6 mois de stage à l'étranger. Je voulais vraiment partir le plus possible à l'étranger pour avoir une expérience et pratiquer les langues. Et donc c'était un bon compromis. La Licence TCCI m’a permis de faire 6 mois de stage à New York. C'était super. La licence était très intéressante. J’avais beaucoup apprécié les différents modules avec les différents mondes. On y étudiait notamment les enjeux du commerce en lien avec les marchés latino-américains, européen, le Moyen-Orient, etc. Après le problème, c'était que je voulais que ça soit plus long (rires). Je voulais toujours en savoir plus.

Dans ce type de formation, l’objectif est de commencer à travailler juste après. Moi non, je voulais continuer, je voulais faire un master. Et donc j'ai réussi à intégrer l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 en Master 1 Négociation Commerciale Internationale. C’est un diplôme très sélectif. Je crois que j'étais le seul de la promotion à venir d'une licence professionnelle, j'étais un peu l'OVNI !

Ça s'est très bien passé, mais pour avoir une expérience professionnelle à valoriser, je voulais faire de l’alternance en Master 2. J’ai donc candidaté à différents M2, et j’ai choisi d’intégrer l’IAE Paris-Est (Institut d'Administration des Entreprises). C’est en fait une école de commerce et de management, intégrée à une université. Il y en a plusieurs en France et c’est très bien vu sur le marché du travail. J’ai donc poursuivi mon Master 2 Ingénieur d’Affaires en parallèle de mon alternance à la Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale Paris Ile-de-France. J’y occupais le poste de Conseiller en développement international. Pour faire simple, j’aidais les entreprises franciliennes à se développer à l’international grâce au soutien et aux services de la Chambre.

Je suis très humble mais très fier de mon parcours et je ne regrette pas du tout de ne pas avoir fait d'école de commerce ! La preuve en est, on peut ne pas passer par une école de commerce et réussir à aller à l'étranger et à travailler dans des groupes à dimension internationale. L’important, c’est de réussir à se distinguer. Aujourd'hui, tout le monde fait des études, ce qui rend le marché du travail plus compétitif parce qu'il y a de plus en plus de talents hyper qualifiés, hyper ambitieux, et qui ont fait pas mal de choses. Il faut toujours faire le petit « extra mile », toujours être en avance par rapport aux autres.

Aujourd’hui, tu es Strategic Partnerships Manager pour HEC Paris à Doha, au Qatar. Peux-tu nous en dire plus ?

En effet, je suis arrivé au Qatar il y a 6 ans déjà. Qu’est-ce que ça passe vite… (rires).

Après mon Master 2, je suis directement allé en Amérique centrale pour enseigner l’espagnol et le français dans un école de langues au El Salvador. En 2019, j’ai eu la chance de commencer un VIE (volontariat international en entreprise) de 2 ans au Qatar dans l’industrie pétrolière et gazière. Après le VIE, j'ai continué encore pendant 1 an dans la même industrie puis j’ai ensuite rejoint le secteur de l’éducation. Aujourd’hui, je suis chez HEC Paris, Doha depuis un peu de plus de 3 ans. J’y ai commencé en tant que Recruitment Development Manager. Même s’il y a le mot « recrutement », ce n’est pas en lien avec les missions RH, il est plutôt question d’attirer les cadres dirigeants intéressés par poursuivre ce qu’on appelle le « Executive MBA». C’est un diplôme international reconnu mondialement et de haut niveau en gestion et management des entreprises. Mon objectif était de promouvoir ce programme et de recruter les talents résidants au Qatar, aux Émirats Arabes Unis, à Oman, en Arabie saoudite, au Bahreïn, et au Koweït afin qu’ils puissent venir étudier sur le campus de Doha.

Pendant ces trois années, j’ai fait beaucoup de voyages, de rencontres, de salons, et de rendez-vous individuels. C’est une fonction hyper enrichissante, qui implique de grandes responsabilités car on est la vitrine d’HEC. J’ai été amené à rencontrer de nombreux VIP, à assister à des diners en présence d’officiels mais aussi à partager des moments inoubliables avec des étudiants issus du monde entier. Dans chacune des classes que j’ai recrutées, il y avait environ 12 différentes nationalités qui étaient représentées.

Il y a trois mois, j’ai commencé une nouvelle fonction en tant que Strategic Partnerships Manager. J’ai désormais la charge d'accompagner des grands groupes qui souhaitent proposer des programmes courts et sur mesure à leurs employés. Il y a donc une partie technique mais également une partie commerciale. C’est une approche différente de celle que j’avais sur mon poste précèdent mais c’est très challengeant. Ça me convient parfaitement. 

Outre l’aspect interculturel, qu’est-ce qui te plaît dans ce métier ?

Les demandes proviennent d’entreprises issues de différents secteurs, donc on en apprend tous les jours, et il n’y a pas le temps de s’ennuyer ! Aucun programme ne se ressemble. C’est ce qui me plaît beaucoup dans mon rôle actuel.

Est-ce que les enseignements de la Licence professionnelle TCCI t’ont servi dans ta carrière ?

Clairement ! La formation TCCI donne une base précieuse. Quand je me suis installé au Moyen-Orient, j’ai repris mes cours que nous avions eu sur le module Moyen-Orient : les do's and don'ts, les enjeux interculturels des négociations, comment se comporter avec cette clientèle, cette culture.

Et donc ça, pour moi, c'est resté en tête. Par exemple, à un premier rendez-vous client, on peut me parler de la famille et on peut vouloir en savoir un peu plus sur moi. Les relations humaines sont très importantes dans cette partie du monde. C'est comme ça que ça se passe ici, et ça, on l'avait justement abordé en licence pro TCCI !

Aurais-tu un conseil à donner aux personnes qui songent à faire une licence pro TCCI, ou qui vont arriver sur le marché à la suite de leur diplôme ?

La licence pro TCCI est vraiment une licence très complète, où l’on touche au droit du commerce, à la finance, à la négociation, donc c'est vraiment pluridisciplinaire. Il est tout à fait possible de poursuivre des études pour se spécialiser encore plus après. Il faut se poser les bonnes questions : est-ce que je veux un avoir un profil plus logistique, plus vente, ou plus achat ? Cela peut permettre d’avoir une vraie expertise valorisée sur le marché.

En ce qui concerne le stage, pour celles et ceux qui vont faire la formation initiale, ne craignez pas d’aller à l’étranger ! J'en parle encore aujourd'hui quand on me demande de me présenter. Avoir une expérience de 6 mois à New York à 21 ans, et avoir vécu et travaillé en autonomie dans une autre culture, ça montre une maturité qui fait la différence. Et tu peux te dire après « ok, j’ai été capable de faire ça pendant 6 mois tout seul. »

Et pour celles et ceux qui sortent de Licence, si vous avez encore des doutes quant à votre choix professionnel, ça vaut le coup de se donner encore un an ou deux, d'avoir une formation supplémentaire et d'arriver encore plus fort sur le marché du travail.  L’important est de réussir à se différencier et se demander ce qui peut faire la différence entre vous et un autre profil à diplômes équivalents ?

Ça peut être grâce à une VIE, à un stage à l'étranger, une alternance ou une langue en plus que vous parlez.

Merci Mehdi !

 

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